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On devrait toujours choisir sa famille

On devrait toujours choisir sa famille
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27 février 2006

Pourquoi ce roman ?

Les raisons qui poussent un auteur à choisir un un sujet plutôt qu'un autre sont légions, et il est toujours malvenu pour une personne extérieure de prétendre les connaître, à fortiori lorsque l'auteur en question peut le faire lui-même (invitation lancée).

Néanmoins, qu'est-ce qui me pousse à penser que "On devrait toujours choisir sa famille" pourrait donner naissance à un film intéressant?  Je coucherai sans doute quelques inepties personnelles sur l'exercice d'adaptation cinématographique d'ici quelques heures (jours - mois - années, me connaissant), d'autant que le sujet me passionne et traîne son lot de lieux communs irritants, mais je résumerais ici la réponse en deux mots.

Etienne Noël.

Ce personnage me fascine. Il faut savoir que le thème de la normalité et de l'anormalité, de la folie et de la décence est peut-être celui qui me plait le plus. Je vois souvent le monde qui nous entoure comme un gigantesque Twin Peaks: les fous ne sont jamais si fous, et ceux qui se prétendent normaux sont parfois bien plus dangereux, et bien plus malsains. "La vilainie porte bien des masques, et aucun n'est plus dangereux que celui de la vertu", comme le dit Ichabod Crane dans Sleepy Hollow.

J'aime les monstres, c'est ainsi. Je ne suis pas fan de fantastique et d'horreur pour rien, et si mon mémoire de fin d'étude a porté sur Tim Burton, ce n'est pas pour rien non plus. Monstres, nous le sommes tous, et celui qui nous juge comme tel bien plus encore que nous. Et c'est parce que nous sommes tous des névrosés en puissance que certains veulent à tout prix être normaux, être parfaits.

Et c'est cela qui me plaît chez Etienne Noël. Je l'ai perçu, dès les premières pages du livre, comme un monstre de Perfection, comme un monstre de Normalité. Ce simple paradoxe est déjà éloquent, et génial. Etienne est un individu qui a nié et caché son passé pour devenir un être lisse, sans la moindre faille. Le gendre idéal.

C'est peu dire que, à mon sens, Etienne ressemble à tant de personnes qui oublient leur vraies passions, leurs vrais désirs, par crainte de passer pour un original, un marginal, un individu dont les activités sont réprimandées par la bonne conscience, quant il ne s'agit pas de la bonne morale. On a tous été un jour en conflit entre nos aspirations profondes et l'image que nous avons craint de donner. Certains baissent les bras et "se normalisent", au prix d'une foule de frustration, d'autres considèrent qu'assumer sa personnalité n'a besoin du consentement de personne. (Notez que ce n'est pas un avis de sociologue ou de psy, c'est juste ma façon globale - et très vite résumée - de voir et de ressentir les choses).

Etienne a voulu être normal, et a poussé sa normalité au point de ne plus exister au-delà de sa propre fiction. Etienne est un aveugle volontaire qui, par son talent de créateur d'histoire, modèle son paysage intérieur à sa convenance. Au point d'ignorer qui il est vraiment, et de tout faire pour entretenir l'illusion de perfection. Il se coupe volontairement du monde, replié dans son appartement, où ses mensonges paraissent vérités. Lorsque Lara brisera l'illusion par sa curiosité et son accuité à percevoir sa personnalité, Etienne n'aura comme solution que de l'intégrer, de gré ou de force, à sa vie fictive, en la séquestrant chez lui et en la conformant à ce qu'il croit être Bien.

Bon sang, pareil personnage mérite bien un film !

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26 février 2006

Le roman

famille

Publié aux Editions Lemanuscrit.com, "On devrait toujours choisir sa famille" a été rédigé alors que son auteur entrait à peine dans l'âge adulte. Une oeuvre que Mélanie De Coster décrit par ses mots:

"Lara est journaliste. Débutante, arriviste, déterminée… et naïve. Elle croit que le mensonge n’a été créé que pour servir ses ambitions.
Etienne est écrivain. Talentueux, charmant, têtu… et secret. Sa famille envahit ses livres et sa vie, il la protégerait au-delà des lois.
Leur rencontre est l’enjeu de ce roman.
Chacun voudra manipuler l’autre, et ils ne pourront pas gagner tous les deux.
Un roman sur le jeu des apparences et la famille, une histoire où la violence innée de chaque individu s’exprime, y compris dans la douceur"

26 février 2006

L'auteur de ses quelques lignes est-il fou ? Sans

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L'auteur de ses quelques lignes est-il fou ? Sans doute, si passer plusieurs années sur un long métrage parodique réalisé pour des quelques miettes de pain en est un symptome. Sauter de "Totale Remembrance", parodie non-sensique, film potache, à la vulgarité assumée, à l'adaptation de "On devrait toujours choisir sa famille", premier roman de Mélanie De Coster, est-il réellement possible? Autant sans doute que de passer de "Brain Dead" à "Créatures Célestes".

Dans ces quelques pages, vous pourrez suivre un processus souvent peu dévoilé: l'évolution d'un roman vers son adaptation cinématographique. Le pourquoi du comment, les changements nécessaires, les idées enthousiastes, les divergences d'opinions entre l'auteur et l'adaptateur. Le réalisateur est un inconnu, l'auteur du roman est inconnue. Peut-être ce projet n'aboutira-t-il jamais. Peut-être... Est-ce une raison suffisante pour ne pas le tenter? Bien sûr que non ! Il y aurait de quoi écrire une thèse sur cet étrange phénomène qui veut que pas mal de "fous", de "malades mentaux" soient décriés par de saines et responsables personnes (incapables de comprendre les enjeux - et les véritables récompenses - du désir créatif), avant de parvenir, de manière incompréhensible, à faire partager leurs ambitions et mener leurs rêves à bien.

La joyeuse bande qui se propose de relever ce défi n'en est pas à son coup d'essai. Et vous offre de suivre, pas à pas, le projet qui les ménera, qui sait, à un nouveau long métrage.

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